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Comment piloter l’irrigation de son exploitation maraîchère ?

Pour piloter son irrigation de manière efficace en maraîchage, plusieurs aspects doivent être pris en compte afin de maintenir un équilibre optimal entre les besoins en eau des cultures et les apports fournis. Tout d’abord, il est crucial de reconnaître que le pilotage de l’irrigation est d’une importance capitale pour assurer à la fois des rendements agricoles satisfaisants et la qualité des récoltes.

La période critique pour l’irrigation s’étend généralement de avril/mai à septembre/octobre, période pendant laquelle les besoins en eau des cultures sont les plus élevés en raison des conditions climatiques asséchantes. Cependant, il est important de noter que les apports d’eau peuvent être nécessaires en dehors de ces mois.

L’eau joue un rôle crucial dans le développement des plantes. Un déficit hydrique peut entraîner une augmentation de la pression des maladies et une absorption inadéquate des nutriments, tandis qu’un excès d’eau peut compromettre le développement des plantes et entraîner un lessivage des éléments nutritifs dans le sol, affectant ainsi à la fois le rendement et la qualité des cultures.

Les symptômes de stress hydrique peuvent se manifester dès le début de la saison de croissance, notamment par une mauvaise reprise des plantations et des semis. Ces symptômes varient en fonction du type de légumes cultivés, ce qui peut entrainer un retard de croissance, une perte de poids pour les légumes feuilles, un blocage des légumes sensibles comme le céleri rave ou le poireau, ainsi que des problèmes de nouaison et de tenue de calibre pour les légumes sous-irrigués.

Afin d’optimiser la gestion de l’eau et de garantir des apports adéquats aux cultures, il est essentiel d’estimer les besoins en eau des cultures avant de déclencher l’irrigation. Plusieurs méthodes sont disponibles à cet effet. Une approche courante consiste à se baser sur l’évapotranspiration maximale (ETM) de la culture, qui prend en compte l’évaporation du sol et la transpiration des plantes. Cette méthode nécessite l’utilisation d’un coefficient cultural (Kc) qui varie en fonction du stade de développement des cultures.

Une autre méthode populaire est l’utilisation de sondes tensiométriques pour mesurer la tension en eau dans le sol et suivre la progression de l’humidification du sol après l’irrigation. En outre, l’évaluation de l’humidité du sol à l’aide d’une tarière peut également fournir des indications précieuses sur la nécessité d’irrigation.

Une fois les besoins en eau des cultures évalués, il est recommandé de définir les fréquences d’irrigation en fonction du débit-horaire du système d’irrigation. Idéalement, l’automatisation des opérations d’ouverture et de fermeture des vannes d’irrigation offre un confort de travail et permet d’ajuster l’irrigation en fonction des besoins spécifiques des plantes. Bien que l’investissement initial puisse être conséquent, l’automatisation peut rapidement se révéler rentable en termes de gains de temps et d’efficacité.

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